Burkina : Macron attend "des clarifications" sur la demande de départ des soldats français

22 janvier 2023 à 19h34

AU sortir d'un Conseil de sministres franco-allemand tenu ce dimanche à l'Elysée, Emmanuel Macron a répondu aux questions de la presse. Il a notamment été interrogé sur la situation au Burkina Faso, où la présence du contingent français est contestée par les autorités. Il  dit attendre "des clarifications" de la part du Burkina Faso sur une éventuelle demande de départ des troupes françaises stationnées dans le pays dans un délai d'un mois.

Evoquant "une grande confusion" dans les informations qui ont circulé depuis samedi à Ouagadougou, Emmanuel Macron a expliqué vouloir attendre que le président de transition Ibrahim Traoré "puisse s'exprimer". "Je pense qu'il faut garder beaucoup de prudence", "nous attendons des clarifications de la part de M. Traoré", a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse franco-allemande à Paris.

Une source proche du gouvernement burkinabè a affirmé samedi que les autorités ont demandé "le départ des soldats français dans un bref délai", confirmant des informations de l'Agence d'information burkinabè (AIB).

Des tensions grandissantes

Ces informations et ces incertitudes s'inscrivent dans un contexte de tensions croissantes entre les deux pays depuis plusieurs mois et alors que Moscou tente d'avancer ses pions, notamment via les mercenaires de la société Wagner, dans ce pays fragilisé par les attaques jihadistes. Mardi, le président de transition, le capitaine Ibrahim Traoré, arrivé au pouvoir dans un putsch fin septembre, le deuxième en huit mois, avait affirmé devant des étudiants que le "combat pour la souveraineté" était "engagé".


"Dans les heures à venir vous verrez un certain nombre d'informations tendant à revoir nos relations avec certains Etats", avait-il prévenu, alors que la France, ex-puissance coloniale, qui maintient un contingent de près de 400 forces spéciales dans le pays dans le cadre de sa lutte anti-jihadistes au Sahel, est contestée au Burkina Faso depuis plusieurs mois.

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